La valorisation de notre patrimoine
Collège Emile Zola
par Frédéric Caillier (Principal) et Guy Brangier
Rétro sur le collège Emile Zola de Prahecq
Le collège qui n'aurait pas dû exister ...
En septembre 2016, le collège Emile Zola de Prahecq a fait sa 43ème rentrée scolaire. Et pourtant, il ne devait pas exister!
Dans les années 1970, le canton de Prahecq était en pleine expansion démographique. Néanmoins, l'Etat, dont c'était la compétence, ne se décidait pas à vouloir construire un collège à Prahecq. A l'époque, le conseiller général du canton, Claude Roulleau, par ailleurs vice-président de l'assemblée départementale que présidait Georges Treille, convainc ses collègues de se substituer à l'Etat et de financer la construction d'un collège.
En février 1973, un avant-projet est élaboré pour un CEG( collège d'enseignement général) évolutif de 300 élèves, pour un coût de 1 467 000 Francs, dont 1 050 000 Francs en subvention départementale et le reste par emprunt. Le collège ouvre ses portes, pour 95 élèves de 6ème, à la rentrée 1974, tandis qu'une 2ème tranche est votée par le Conseil général en juin 1975 pour 1 468 782 Francs. A la rentrée 1977, les élèves de 3ème font leur première rentrée scolaire dans un établissement qui totalise alors 380 élèves pour sa première rentrée au complet. Une extension en 1979 ajoute des locaux administratifs et un restaurant scolaire avant qu'une autre extension en 1981 ne rajoute des locaux d'enseignement, puis une autre encore pour un atelier et un centre de documentation et d'information. A la rentrée 1982, le collège accueillait 580 élèves. Pas mal pour un collège que l'Etat ne jugeait pas nécessaire ! ... et qui devient trop petit !
Dans les années 1990, avec la croissance des communes de la première couronne niortaise, à Aiffres et Vouillé, le collège atteint et dépasse les 610 élèves ce qui en fait le plus important en dehors des villes. Se pose alors la question de l'agrandir ou de resectoriser les communes qui envoient leurs élèves à Prahecq. La commune de Marigny, qui fait partie du secteur du collège de Prahecq, n'est pas dans son canton. Mais le canton de Beauvoir, qui n'a jamais pu obtenir de collège, envoie ses élèves à Frontenay Rohan Rohan. La commune d'Aiffres, la plus peuplée, est limitrophe de Niort et voisine du collège Philippe de Commynes. Il faudra attendre quelques années pour qu'elle soit resectorisée vers Niort-Goise. Malgré le départ de la commune d'Aiffres, le collège reprend son expansion. A la rentrée 2016, 520 élèves sont inscrits ! Plus de m2, moins de salles de classes !
Entretemps, une restructuration des locaux du collège est intervenue en plusieurs tranches. Elle a placé le Centre de Documentation et d'Information au coeur de l'établissement, a réalisé une grande salle polyvalente, agrandi le restaurant scolaire, les ateliers et les locaux administratifs, et abouti paradoxalement à un moins grand nombre de salles de classes.
Le collège de A à Z
A comme arbres Le seul arbre existant dans la cour du collège avait été sacrifié pour l'extension du collège et seuls quelques m2 d'herbages subsistaient au fond de la cour. Pour y remédier, un projet d'une classe de CPPN( classe préprofessionnelle de niveau) plantera un Cerisier, un Poirier, un Pommier et un Noyer, et la proposition, qui se voulait stimulante plus qu'ironique, de collège des Ombrages sera proposée comme nom du collège. Sans succès... Mais le collège a récemment obtenu le label d'EcoCollège et un jardin a été réalisé avec des enseignants et des élèves aux abords du collège. Des projets sont en cours pour apporter de la verdure au sein de cet établissement.
F comme FSE Un foyer socio-éducatif existe depuis presque toujours au collège. Il fait vivre de nombreux clubs, à la mi-journée principalement, et co-finance les projets mis en oeuvre par les enseignants, voyages en France et à l'étranger, actions disciplinaires ou interdisciplinaires. Une réflexion est menée à la rentrée 2016 pour dynamiser encore plus ce lieu nécessaire aux élèves afin qu’ils développent leur sens des responsabilites.
I comme informatique et internet Une salle dite du Plan net a accueilli pendant plusieurs années une salle informatique ouverte aux élèves et aux utilisateurs extérieurs, tandis qu'une autre salle était équipée d'une douzaine de micro-ordinateurs. L'arrivée des ordinateurs, vidéoprojecteurs et tableaux numériques dans les classes a généralisé l'usage des outils numériques au quotidien pour les élèves et les enseignants.
P comme Principaux 9 chefs d'établissement se sont succédés en 43 ans au collège: René Chantecaille, Marinette Autain, Camille Salètes, Jean Limeuil, Dominique Giraud, Patrick Mermet, Françoise Nérisson, Hervé Meillaud, Frédéric Caillier.
S comme sodium Des classes de niveau ont existé au collège et faisaient débat quant à leur existence même, leur composition, et leur attribution aux professeurs. Elles étaient dénommées à partir de A pour la meilleure, jusqu'à ce qu'une année, les enseignants découvrent que, pour masquer cette hiérarchie, les 6 classes de 6ème s'appelaient S, O, D, I, U,
M et les 7 de 5ème P,E,L,I,K,A,N. Une volonté existe pour qu’à la rentrée 2017 les différentes classes n’apparaissent plus sous forme de lettres mais par une référence à de grands écrivains, musiciens, et scientifiques… le débat est lancé !
Z comme Zola Dénommer le collège a donné lieu à quelques débats en conseil d'administration au collège. Plusieurs noms ont été défendus par les uns ou les autres, Pierre Mendès-France, Antoine de Saint Exupéry, Ernest Pérochon, et même Les Ombrages, avant que le nom d'Emile Zola ne rafle la mise !